Aujourd’hui on a le plaisir d’accueillir Stéphanie du blog Apprendre Chaque Jour qui va te parler d’apprentissage, un article qui va te donner 20 astuces pour aider tes enfants à mieux apprendre
Cet article est rédigé comme si tu étais un enfant 😉
Voici les conseils de Stéphanie pour aider les enfants à apprendre :
Apprendre peut s’avérer être une chose difficile ou ennuyeuse pour de nombreux enfants mais avec les quelques astuces suivantes, il est possible de transformer les apprentissages en de vrais moments de plaisir !
J’ai créé un blog « apprendre-chaque-jour » pour aider les parents à accompagner leur(s) enfant(s) dans l’aventure de l’instruction en famille (IEF).
Mon métier de professeur des écoles et mon statut de maman ayant pratiqué l’IEF avec mes garçons (et continuant aujourd’hui avec mon plus jeune) m’ont permis de me rendre compte des difficultés rencontrées par les parents concernant les apprentissages de leurs enfants.
Voici donc réunies dans cet article mes 20 meilleures astuces pour aider les enfants à mieux apprendre, à apprendre à apprendre et tout cela en se faisant plaisir !
Remarque : Dans cet article j’ai choisi de m’adresser aux enfants mais bien entendu je m’adresse aussi à toi son parent
Les premières astuces (partie 1) te permettent de mieux te connaître, les astuces suivantes (partie 2) sont des astuces plus pratiques (comment apprendre une poésie par exemple).
Je te laisse découvrir ces conseils et piocher ceux qui te seront nécessaires aujourd’hui.
PARTIE 1 DES ASTUCES POUR CONNAITRE TON FONCTIONNEMENT
Astuce 1 : Apprends à te concentrer.
Pour bien apprendre il est important d’être disponible et concentré.
Tu dois apprendre à travailler dans un environnement calme : la musique (ou la télévision) en fond sonore est le plus souvent source de distractions.
À l’école, mes élèves étaient toujours plus concentrés et attentifs lorsqu’ils se trouvaient dans un environnement calme.
Les enfants eux-mêmes le constataient et le verbalisaient, même à 4 ou 5 ans.
Je retiens : J’apprends à me créer un environnement calme pour être capable de fixer mon attention sur ce que je fais.
Astuce 2 : Comprends ce que tu veux ou ce que tu dois apprendre.
Si tu ne comprends pas ce que tu dois apprendre ou pourquoi tu dois le faire alors la tâche va s’avérer très difficile !
À l’école, n’hésite pas à demander des précisions à l’enseignant(e).
Lorsque tu es à la maison, demande aux adultes qui t’entourent de t’expliquer les choses que tu n’as pas comprises.
Pose-toi les questions : pourquoi j’apprends cela ?
À quoi cela va me servir ?
Quand cela me sera nécessaire ?
Certains apprentissages peuvent paraître inutiles lorsque l’on est enfant…
Cependant beaucoup de choses pourront te servir un jour ou l’autre.
Et dans tous les cas, dis-toi que chaque apprentissage permet à ta mémoire de se développer !
Je retiens : Est-ce que j’ai bien compris ce que je dois apprendre ?
Si besoin, je demande de l’aide.
Astuce 3 : Apprends à connaître le fonctionnement de ta mémoire.
La mémoire est essentielle !
C’est elle qui va te permettre de retenir les choses.
Certaines qui te plaisent, mais aussi des choses moins intéressantes mais très importantes à retenir comme des numéros de téléphone par exemple.
Il existe plusieurs catégories de mémoire.
Tu es certainement plus à l’aise avec l’un ou l’autre de ces types de mémoire :
- la mémoire visuelle : Tu retiens plus facilement ce que tu vois. Dans ce cas il est important pour toi d’écrire ce que tu veux retenir. Des schémas, des fiches, des cartes mentales (voir plus bas) seront des outils qui te seront très utiles.
- la mémoire auditive : Pour retenir facilement quelque chose tu as besoin de l’entendre. Pour toi pas besoin d’écrire ou de lire une poésie pour la retenir, il te suffit de l’écouter.
- la mémoire kinesthésique : ce type de mémoire fait appel au sens du toucher. Pour retenir facilement, tu as besoin de manipuler les choses. Manipuler une information abstraite n’est pas toujours facile ou possible. Tu peux par contre apprendre en bougeant cela t’aidera. Pour les apprentissages plus facilement manipulables il te sera utile d’avoir un maximum de matériel. La pédagogie Montessori est tout fait adaptée à ce type de mémoire.
En trouvant le type de mémoire qui te convient le plus tu pourras adapter le plus souvent possible tes apprentissages et tout deviendra beaucoup plus simple pour toi !
Si tu as une mémoire visuelle : écris et fais des fiches.
Tu as une mémoire auditive : enregistre ce que tu veux retenir et écoute régulièrement les enregistrements.
Si t’as mémoire est kinesthésique : manipule le plus possible pour apprendre.
Je retiens : J’apprends en favorisant au maximum la mémoire qui est la plus performante pour moi : mémoire visuelle, auditive ou kinesthésique.
Multiplier les formes de révisions
Tu peux aussi, comme moi, te retrouver avec une égalité de tes types de mémoire.
Ce n’est pas la situation la plus facile car il faut alors faire un mélange de toutes les manières d’apprendre.
Mais quelle que soit ta catégorie principale, il peut être utile de proposer à ton cerveau et à ta mémoire plusieurs manières de voir l’information.
Cela va t’aider à renforcer ton apprentissage et lui permettre de passer dans ta mémoire à long terme (tu t’en souviendras donc longtemps).
Utiliser les émotions
Tu peux également te servir de tes émotions pour aider ta mémoire.
Associe une chose à une émotion et imagine-toi une petite histoire pour retenir les choses.
Tu verras que tu n’auras presque aucun effort à faire : les émotions sont une aide très utile pour les souvenirs
Astuce 4 : Détermine ton ou tes types d’intelligence pour apprendre plus facilement.
Tout le monde est intelligent !
Il existe plusieurs profils d’intelligence et connaître le tien va te permettre de faciliter tes apprentissages.
Pour cela le mieux est de t’observer ou de demander à tes parents de t’observer et de te guider dans cette recherche.
Voilà pour t’aider les différentes formes d’intelligence :
Intelligence verbale et linguistique :
- Tu aimes les mots, lire, écrire, parler, faire des jeux de lettres (scrabbles et jeux de mots.)
Intelligence logico-mathématique :
- Tu aimes calculer, résoudre des énigmes, des jeux de logique.
- En fait tu aimes raisonner et trouver des explications aux problèmes que tu rencontres.
Intelligence kinesthésique (corporelle) :
- Tu aimes manipuler les choses, tu apprécies les activités manuelles, le sport, tu ne rencontres pas de problème de coordination dans tes gestes.
Intelligence visuo-spatiale :
- Tu arrives facilement à te repérer, tu aimes les plans.
- Tu aimes l’art, les puzzles.
- Tu vois le monde qui t’entoure de manière précise.
- Tu aimes te créer des images mentales : tu te représentes les choses dans ta tête.
Intelligence naturaliste :
- Tu aimes la nature, les végétaux, les animaux.
- Tu aimes classer et ordonner les choses, les arbres, les cailloux.
- Faire des listes est une activité qui te plait !
Intelligence musicale/rythmique :
- Tu aimes tout ce qui va être de l’ordre de l’auditif : mélodies, rythmes, chant, musiques mais aussi langues étrangères.
Intelligence interpersonnelle :
- Tu as des facilités pour parler avec les autres et à te faire des amis.
Intelligence intra-personnelle :
- Tu aimes être seul(e), tu te connais bien et tu sais comment tu fonctionnes.
D’après Bruno Hourst, enseignant et auteur, à l’école on utilise surtout 2 types d’intelligence.
Ce qui ne représente qu’une petite partie de tes possibilités.
Cela peut engendrer beaucoup de souffrance car tu peux être très intelligent tout en ayant des résultats scolaires moyens et même mauvais à l’école.
As-tu repéré dans cette liste le profil qui te correspond le plus ?
Il peut s’agir d’un seul type d’intelligence mais très souvent tu verras que tu te reconnais dans plusieurs catégories.
Ce sont ces catégories qui t’aideront à faciliter tes apprentissages, à choisir tes centres d’intérêts, tes passions, les études que tu veux faire.
Par exemple si tu n’as aucun sens de l’orientation et que tu ne te repères pas dans un plan tu éviteras de t’orienter dans un métier comme celui d’architecte qui nécessite de savoir lire ou créer des plans !
Donc à toi de découvrir où se trouvent tes points forts (encore une fois demande de l’aide à tes parents si besoin) et à les mettre en valeur.
Toi aussi tu es intelligent, même si tu as de mauvaises notes à l’école !
Je retiens : Je m’observe pour comprendre quels sont mes points forts (mon type d’intelligence préférée) pour les utiliser dans mes apprentissages.
PARTIE 2 DES ASTUCES PRATIQUES
Voyons à présent des astuces pratiques.
Tu connais maintenant l’existence de différentes manières de fonctionner (intelligence, mémoire).
Selon les catégories dans lesquelles tu te sens le plus à l’aise, tu pourras trouver de l’aide avec certaines de ces astuces.
Astuce 5 : Comment apprendre l’orthographe des mots ?
Pour t’aider à apprendre à écrire les mots sans te tromper tu peux :
- Utiliser des moyens mnémotechniques. (Voir aussi astuce 14)
Un moyen mnémotechnique est une technique utilisée pour te permettre de retenir quelque chose.
J’ai écrit un article qui te montre un moyen mnémotechnique pour apprendre à retenir l’orthographe du mot « cauchemar » il se trouve sur l’article « apprendre chaque jour : zéro faute en dictée ! » (tu y trouveras un dessin et une petite vidéo pour t’aider).
- Visualise le mot
Tu travailles ici ta mémoire visuelle : regarde le mot quelques secondes, épelle-le (à haute voix puis dans ta tête) et « fais une photo du mot » dans ta tête en fermant les yeux.
Conseils pour les parents : mimer vraiment avec votre enfant le fait de prendre une photographie.
Cela rend l’activité ludique et je vous assure que cette astuce est très efficace pour de nombreux enfants !
- Fais un dessin représentant le mot (lorsque cela est possible) et écris-le en dessous ou à côté de ton dessin.
Astuce 6 : Comment apprendre une poésie ?
Pour t’aider à apprendre une poésie (ou un texte de théâtre par exemple) voici mes conseils :
- ETAPE 1 : Lis la poésie et repère s’il y a des choses que tu ne comprends pas.
Ce peut être : un mot, une expression, une phrase ?
Dans ce cas cherche dans un dictionnaire ou demande de l’aide à une personne (un ami, un frère ou une sœur, ton enseignant…)
- ETAPE 2 : Visualise l’histoire.
Pour cela tu peux dessiner l’histoire mais tu peux aussi l’imaginer dans ta tête.
Ferme les yeux et c’est parti !
Imagine-toi, vers après vers dans un monde imaginaire.
Fabrique-toi les images qui correspondent le mieux pour toi aux mots de ta poésie.
- ETAPE 3 : Associe les phrases entre elles. (Tu travailles ici ta mémoire auditive)
Souvent lorsque l’on récite une poésie, la difficulté se trouve sur l’enchainement des strophes.
Si quelqu’un t’aide en te donnant le 1er mot tu te souviens de la suite n’est-ce pas ?!
Mon conseil sera alors d’associer le dernier mot de la strophe au premier mot de la strophe suivante.
Il te suffit pour cela te les répéter plusieurs fois l’un après l’autre ou de te créer un moyen mnémotechnique (c’est-à-dire une astuce pour mieux retenir) par exemple le mot commence-t-il par la même syllabe que le précédent ?
Peux-tu créer ou associer ces 2 mots en créant dans ton imagination (mais rien ne t’empêche de faire le dessin sur une feuille) un lien entre eux ?
Une fois les mots liés dans ta mémoire tu n’auras plus de difficulté : en te souvenant du 1er mot de la strophe suivante, le problème de mémoire a disparu !
Astuce 7 : Apprendre mieux grâce aux flashcards
Cette astuce est à privilégier si tu as une mémoire visuelle.
Il existe de nombreuses manières de rendre les apprentissages visuels.
Tu fabriques des flashcards : il s’agit de petites cartes recto-verso.
Si tu n’as pas de cartes vierges, il est possible soit d’en acheter dans une papeterie ou sur internet (les cartes servant à créer des jeux de mémo sont très bien pour cela).
Soit, tu crées les cartes toi-même : Il suffit de couper une feuille d’imprimante en 8 rectangles identiques.
Pour cela, tu plies ta feuille en 2 dans le sens de la hauteur, puis en 2 dans le sens de la largeur et une dernière fois dans le sens de la hauteur.
Tu déplies et tu découpes selon les lignes du pliage.
Te voilà avec 8 belles cartes à compléter !
Le fonctionnement des flashcards est simple : tu écris une information sur un côté de la carte et sur l’autre côté tu écris (ou tu dessines) l’information associée.
Ce type de fiche est parfait :
- pour apprendre du vocabulaire d’une langue étrangère,
- des dates historiques en les associant aux événements,
- pour les plus jeunes ce peut être les formes géométriques et leurs noms
- ou encore une photographie d’une œuvre d’art d’un côté et le titre de l’œuvre et le nom de son auteur sur l’autre face, etc…
L’intérêt est que tu vas mémoriser les informations dans les 2 sens : un jour tu regardes le côté recto des fiches et tu essaies de donner l’information du verso, la fois suivante tu observes le côté verso et tu cherches l’information du recto.
C’est extrêmement efficace et ludique.
Je vais te dire un secret : je continue d’utiliser cette technique aujourd’hui pour mes apprentissages, je l’aime beaucoup !
Je trouve que c’est une manière très amusante d’apprendre et de retenir des choses.
Astuce 8 : Avoir les bons outils
Cette astuce peut paraître évidente mais je me rends compte à quel point cela est important.
Si tu veux apprendre à mesurer mais que ta règle n’est plus très droite ou que la graduation est à moitié effacée….
Que d’efforts inutiles !
Il est important d’avoir le bon matériel en bon état et rien de plus.
Ne te laisse pas distraire par les choses inutiles qui ne serviront qu’à te déconcentrer.
Astuce 9 : Apprendre plus facilement en révisant à plusieurs
Une fois que tu as appris quelque chose il est très utile de vérifier si tu as bien compris et retenu.
Pour cela réciter ou juste expliquer ce que tu as appris à tes parents ou à tes amis sera très intéressant.
En expliquant aux autres tu vas continuer d’apprendre toi-même.
Se réunir avec des copains et copines et se poser des questions est aussi très enrichissant et il existe beaucoup de jeux qui te proposent cette manière d’apprendre.
Astuce 10 : Apprendre en acceptant les erreurs.
Que tu sois parent ou enfant il est très souvent difficile d’accepter les erreurs.
Ce point est primordial : C’EST EN FAISANT DES ERREURS QUE L’ON APPREND !
Non seulement les erreurs sont inévitables mais elles sont aussi nécessaires : elles font partie de l’apprentissage.
Par exemple lorsque tu as appris à marcher tu es tombé(e) de nombreuses fois !
Si tu n’acceptes pas de tomber (de faire « des erreurs »), comment peux-tu apprendre à marcher (apprendre de nouvelles choses) ?
Ce n’est pas possible…
Dédramatiser tes erreurs, « ta mauvaise note » aura une importance capitale pour ta confiance en toi.
Et cela pour toute la vie.
Astuce 11 : Persévère !
Parfois tu te trouves découragé(e), tu te trompes, tu essaies à nouveau, tu te trompes encore…
Et oui certains apprentissages sont plus difficiles que d’autres.
Et pour ceux-là il est important que tu persévères…
Encore et encore, petit pas après petit pas et tu verras qu’un jour tes efforts seront récompensés.
Sans doute par de gros progrès d’un seul coup.
Il faut voir cela comme des marches à monter : elles sont plus ou moins grandes et il faut parfois plus de temps pour réussir à escalader la marche face à toi.
Cependant, avec de la persévérance tu y arriveras !
Pour cela tu peux bien entendu te faire aider par des amis, par des adultes (les enseignants, tes parents, ta famille…)
Prends l’exemple des sportifs : pour rester motivés malgré leurs échecs ils sont accompagnés par des coachs qui les remotivent si besoin !
Astuce 12 : Apprendre un peu mais souvent ! Répète et travaille régulièrement.
La mémoire est faite de telle manière qu’il est plus efficace de travailler tous les jours 15 minutes plutôt qu’un seul jour par semaine pendant 105 minutes (15 minutes * 7 jours).
Le fait de travailler un peu tous les jours va permettre à ta mémoire de revenir sur tes apprentissages.
Ils seront ainsi beaucoup plus faciles.
Cette astuce est valable pour toutes les activités : la musique, le sport, l’apprentissage d’une langue étrangère, d’une poésie, d’une leçon…
Et ce sera vrai quel que soit ton âge alors applique-là le plus vite possible !
Je te donne une technique : lorsque tu commences une activité, mets un minuteur (15 minutes pour mettre en place l’habitude c’est très bien).
Par exemple en ce moment je souhaite travailler mon anglais.
Tous les jours je mets le minuteur 15 minutes et c’est parti.
15 minutes c’est vite passé mais 15 minutes tous les jours ça me permet de progresser petit à petit sans vraiment avoir besoin de faire d’effort.
As-tu une poésie à apprendre, un morceau de musique, une leçon, des exercices à faire ?
Commence dès aujourd’hui avec une courte durée et augmente-là progressivement si besoin.
Astuce 13 : Décompose un apprentissage difficile en plusieurs étapes faciles.
Chaque chose, chaque activité, chaque apprentissage peuvent être décomposés en plusieurs étapes plus faciles.
Un bébé qui apprend à marcher commence par tenir assis seul, puis souvent il marche à 4 pattes et va commencer à se tenir debout.
D’abord en s’appuyant sur une table ou son lit puis sans appui.
Ensuite seulement il tentera de faire ses 1ers pas !
Garde cette image en tête !
Un apprentissage te semble trop compliqué : décompose-le en apprentissages plus simples.
Cela est toujours possible.
Et ce conseil est valable également pour tout … : ranger ta chambre par exemple !
Tu as laissé trop de choses s’accumuler ?
Décompose le rangement en plusieurs étapes : aujourd’hui le bureau, demain les vêtements (en boule !), la semaine prochaine la caisse de Légo à trier…
Tu verras qu’un environnement propre et ordonné va t’aider à mieux te concentrer et mieux apprendre aussi.
Astuce 14 : Apprendre en fabriquant des liens entre les choses.
Dans la première partie de cet article j’ai détaillé les différents types de mémoire (auditif, visuel, kinesthésique…)
La mémoire fonctionne par association d’idées.
Plus tu créeras de liens entre les sujets, plus les souvenirs te reviendront facilement.
Utilise le sens le plus important pour toi et associe un apprentissage à ce sens (la vue, l’audition, le toucher et même l’odorat !)
Plus tu créeras de liens entre les sujets, plus tes souvenirs se réactiveront facilement et rapidement.
Astuce 15 : Apprendre en utilisant des moyens mnémotechniques.
Tu as vu (dans l’astuce 5) qu’un moyen mnémotechnique est une astuce que tu vas trouver pour permettre à ta mémoire de retenir des choses.
Ce pourra être une association entre 2 idées, une association entre un chiffre et une image (pour retenir une date par exemple).
Ce peut être aussi te créer une histoire incroyable : si tu veux retenir une liste de mots par exemple.
Il sera beaucoup plus facile de te souvenir de tous les mots si tu les utilises dans une histoire que tu t’inventes.
Et plus l’histoire sera incroyable et fantastique, plus ton cerveau la retiendra facilement.
Tu as des mots à retenir ?
Prenons par exemple « éléphant » et « banane » : Visualise un éléphant rose posé sur une banane et hop tu retiendras ces mots de ta liste très facilement !
A toi d’adapter cette technique à ce que tu souhaites retenir.
Les parents peuvent aider les enfants à créer ce genre d’histoire, une fois le principe compris les enfants seront autonomes pour en créer d’autres !
Astuce 16 : Apprendre grâce à ta curiosité.
Une nouvelle fois cette astuce te sera utile pour toute ta vie !
Plus tu seras attiré(é) par une activité, plus tu seras motivé(é) et plus ce sera facile pour toi.
L’idéal est donc de trouver tes centres d’intérêts et de t’en servir pour tes apprentissages.
Par exemple si tu adores les chevaux, la couture, les trains, le dessin (…) et que tu veux progresser en anglais, alors utilise ta passion pour ton apprentissage.
Trouve des sites anglophones sur ta passion, des livres, des films ou documentaires ou encore demande à un adulte de te mettre en contact avec un enfant anglophone qui a la même passion que toi…
Tu verras en quelques mois tes progrès seront incroyables !
Le rôle des parents est ici de proposer un environnement riche aux enfants, de leur poser des questions pour les intéresser aux choses qui les entourent.
Astuce 17 : Amuse-toi !
Apprendre en jouant
Apprendre, jouer…
Quelle est la différence ?!
En jouant on apprend bien mieux qu’en se forçant ou en s’ennuyant non ?
Alors transforme tes apprentissages en jeux : fabrique des flashcards, travaille avec des ami(e)s, chante, danse !
Fais-en sorte que ce que tu veux apprendre devienne un plaisir.
Cela peut aussi te demander un effort : change ton état d’esprit.
Si tu as décidé que tu détestes les mathématiques et que tu es nul(le) alors cela va être très difficile pour toi d’apprécier ces apprentissages.
Fais ce petit exercice : essaye de t’imaginer en train d’aimer les mathématiques (tu auras compris que ce n’est qu’un exemple – remplace les maths par ce qui te pose problème).
Imagine-toi en train de t’amuser en faisant cette activité, à la réussir et tu verras que si tu le fais régulièrement tu vas t’autoriser à nouveau à faire des progrès et à apprécier cette matière.
Un enfant ne joue pas pour apprendre mais il apprend parce qu’il joue.
Apprendre en créant
Créer est une manière très simple d’apprendre en se faisant plaisir.
La créativité est source de relaxation et de confiance en soi.
Tu as besoin d’apprendre à te servir de ton compas ?
Dessine une rosace et décore là !
Tu as besoin d’apprendre du vocabulaire ?
Illustre-le.
Tu as besoin d’apprendre tes tables de multiplication ?
Fabrique-toi un jeu de mémo ou de flashcards.
Tu as compris le principe : pour chaque apprentissage un peu fastidieux, tente de trouver une manière créative de le faire.
Cela peut-être une petite création ou devenir un gros projet créatif !
Ose te lancer et je suis certaine que tu vas adorer cette manière d’apprendre les choses.
Astuce 18 : Apprends en te connectant à la nature.
Bouger te donnera sans doute l’occasion de sortir davantage.
Observe la nature, prends le temps d’apprécier les plantes, les arbres, les fleurs, les animaux qui t’entourent.
Tu te demandes quel est le lien entre la nature et le fait de mieux apprendre ?
Le voici : si tu prends le temps d’apprécier la nature tu vas te sentir mieux dans ta tête, tu vas t’émerveiller pour les belles choses et cela aura une conséquence sur ta vie quotidienne.
Tu seras de meilleure humeur, plus patient(e) et donc plus disponible pour les apprentissages.
Astuce 19 : Prends soin de tes besoins (dormir/bouger).
Dormir suffisamment
Le sommeil est primordial !
Cela est vrai aussi pour les adultes.
Le sommeil se décompose en 2 grandes phases : le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
Chaque cycle de sommeil (comprenant une phase de sommeil lent et une phase de sommeil paradoxal) dure environ 1h30.
Pendant que tu dors ton corps se répare, se repose, ton cerveau également.
Tu consolides tes connaissances.
Un enfant a besoin de dormir 8 à 10 heures par nuit (4 à 7 cycles de sommeil)
Bouger suffisamment
N’oublie pas de te dépenser !
Tu as besoin de bouger pour être bien dans ton corps et dans ta tête aussi.
Tu peux faire du sport, te promener, aller courir au parc ou dans ton jardin si tu as la chance d’en avoir un
Faire des pauses est important : la qualité des apprentissages dépend aussi de tes moments de détente.
Astuce 20 : Ne cherche pas à tout faire en même temps…
Tous ces conseils ne te seront pas forcément utiles aujourd’hui mais utilise juste ce qui est pertinent pour toi en ce moment.
Cela peut-être juste une chose.
Il est d’ailleurs plus efficace de mettre en place les habitudes de manière progressive.
Teste un conseil à la fois et n’abandonne pas si tu n’y arrives pas, dis-toi que tu y parviendras plus tard !
Astuce Bonus : Aie confiance en toi !
Nous l’avons vu dans un conseil précédent mais il est important de revenir sur celui-ci.
Ose faire les choses, tu as le droit de te tromper !
C’est en osant et en se trompant que l’on peut progresser alors oublie les notes et les remarques qui te font perdre confiance en toi.
A chaque fois que tu ne réussis pas quelque chose, écoute cette petite voix qui te dit « Super, tu apprends, vas-y continue ! »
Et voici pour conclure cet article un extrait de Chagrin d’école de Daniel Pennac :
« (…) pas de panique, monsieur l’inspecteur, il faut savoir jouer avec le savoir. Le jeu est la respiration de l’effort, l’autre battement du cœur, il ne nuit pas au sérieux de l’apprentissage, il en est le contrepoint. Et puis jouer avec la matière c’est encore nous entraîner à la maîtriser. »
A très vite !
Stéphanie
Sources :
- Guide pour enseigner autrement selon la théorie des intelligences multiples de JC Pettier et P. Richard
- Conférence TEDx Bruno Hourst « les intelligences multiples : tous intelligents ! »
- Explorateur nu : plaisir du jeu, découverte du monde, 1999 J.Epstein et C.Radiquet
- Stanislas Dehaene Vidéo France culture
- Cerveau et psycho Novembre 2017
- C’est pas sorcier numéro 2 – 2017
- Play bac fiches le sommeil/ le rythme d’un enfant
- Photos libres de droits Pixabay ou photo personnelle.
Télécharger nos kits d’activités ludiques pour aider les enfants à apprendre
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Qu’as-tu aimé dans cet article ou pas aimé ? On en discute dans les commentaires !
Tes idées d’améliorations et de compléments sont les bienvenues, ainsi que ton expérience et tes retours !
- Comment aides-tu tes enfants à apprendre ?
- Quelles sont tes astuces pour faciliter les apprentissages ?
- As-tu une expériences particulière à nous partager sur les apprentissages de tes enfants ?
Laisse ton avis juste en dessous, merci beaucoup ! N’hésite pas à partager cet article avec les personnes de ton entourage qui pourraient être intéressées et sur les réseaux sociaux !
Super article, très complet, merci.
Mon fils ayant du mal à se concentrer (réf au chapitre 1) nous avons mis en place des petites séances de méditation. Ils en redemande et ça l’aide énormément à augmenter sa capacité de concentration.
Nous sommes en unschooling (apprentissages autonomes) et du coup c’est vrai qu’il a la chance d’apprendre que ce qu’il l’intéresse. et je confirme: ça facilite grandement les choses !
La phrase « c’est en faisant des erreurs que l’on apprend » se complète très bien, je trouve par : « ce ne sont pas des erreurs mais des essais ».
Merci pour cet article et toutes ces petites astuces.
Merci pour ce commentaire ! C’est exactement cela Marion : des essais et non des erreurs 😉 Cependant, nous entendons tellement souvent le terme d’erreurs, de fautes, d’échecs que j’aime reprendre ces termes pour les associer à du positif ! Je renforce ainsi le lien vers le positif et diminue celui vers le négatif… C’est un autre état d’esprit qui n’est malheureusement pas encore très développé chez nous mais j’ai bon espoir qui le deviendra de plus en plus! Bravo pour les apprentissages autonomes… Pour moi ils sont un idéal, mes enfants ayant connu le parcours scolaire traditionnel, je trouve plus difficile (en tant que parent et accessoirement enseignante !) de lâcher prise et de leur laisser le temps nécessaire pour retrouver cet élan naturel pour les apprentissages non contraints…Mais les apprentissages autonomes me passionnent et j’ai une série d’articles prévue sur mon blog à ce sujet (chroniques de livres essentiellement).
A bientôt !
Stéphanie
Merci beaucoup pour toutes ces infos. Je suis psychologue pour enfants et ados (on dit « du développement » aujourd’hui!), et je dirige souvent vers votre site certains parents un peu perdus en matière d’éducation, en manque d’idées aussi. C’est une véritable mine d’informations, il est bien expliqué, et en plus il fait la part belle à la nature. Bravo à Stéphanie pour cette présentation exhaustive et riche d’exemples pratiques. Petite suggestion : il existe une conférence TED de Carol Dweck (psychologue-chercheuse, avec pour thème de prédilection la motivation) qui traite justement du pouvoir de croire que l’on peut s’améliorer (The power of yet). Voici le lien: https://www.ted.com/talks/carol_dweck_the_power_of_believing_that_you_can_improve?language=fr
Au plaisir de vous lire prochainement
Merci beaucoup pour le retour sur mon article 😉 Je vais m’empresser d’aller regarder la vidéo TED qui correspond tout à fait à l’approche que je me fais des apprentissages…
Bonne continuation!
Stéphanie
Encore un article très enrichissant Stéphanie ! Tu as réussi à nous synthétiser avec beaucoup de clarté un nombre d’informations colossal (le nombre de sources que tu cites est d’ailleurs impressionnant, quel travail !). Ayant aussi pratiqué l’école à la maison pendant près de deux ans (et encore à temps partiel), j’ai testé nombreuses de ces astuces (je confirme leur efficacité !) et j’en découvre quelques nouvelles que je vais essayer grâce à toi !
Mon caractère très fantaisiste m’amène à animer le travail à la maison parfois de façon un peu farfelue je l’avoue mais mon petit garçon adore (il a 6 ans 1/2) : chez nous la musique nous accompagne souvent (classique, tango, musique espagnole…bref des musiques douces) car même si comme tu dis le calme aide l’apprentissage, la musique peut aider certains cerveaux atypiques à canaliser leur esprit en ébullition (précoces, hyperactifs, TSA). Nous utilisons aussi beaucoup le théâtre : mon petit Tristan adore donner un cours à ses peluches (cela l’aide à mémoriser), ou présenter une notion à retenir à la façon « c’est pas sorcier » (son émission culte) et il raffole plus que tout de me voir jouer le mauvais élève qu’il corrige ou aide à mieux comprendre les leçons 🙂 Pour l’aider à se motiver, lorsqu’il a terminé un exercice et qu’il y a mis toute son attention (je ne récompense pas le résultat mais ses efforts et l’application qu’il y met !) il gagne une mini-récréation de deux minutes : on fait un petit dessin, on cherche ensemble une énigme d’échecs et mat (sa passion…), on mange quelques morceaux de pomme pour reprendre des forces…
Au plaisir de lire un de tes prochains articles et en attendant bon apprentissage à tous les petits Loulous !
Un grand merci pour ton commentaire Aurélie ! Effectivement j’ai tenté de faire un article le plus intéressant et complet possible 😉 Merci pour ce retour très encourageant. Concernant le conseil sur le calme qui aide aux apprentissage c’est vrai que je parlais plus d’un contexte scolaire où le bruit et l’agitation prennent souvent beaucoup (trop) de place en classe… Mais il s’agit sans doute effectivement d’une déformation liée à mon propre fonctionnement : je suis plus efficace et productive dans le silence… même si je me suis surprise à mettre un fond musical (musique classique) en ambiance de travail récemment… Tu as raison de garder du recul et de prendre uniquement les conseils qui te semblent appropriés à ta situation et à ton fils ! « C’est par sorcier » est aussi une émission culte à la maison, même avec mes grands enfants, certaines d’entre elles tournent en boucle ! Bonne continuation à toi et à tes projets! Stéphanie
Bonjour, Coline et Rémy!
Merci de me faire découvrir le blog de Stéphanie.
Stéphanie, merci pour ce chouette article et ses belles astuces!
Je suis également une passionnée de l’apprentissage (J’en ai même fait un défi d’un an, hihihi) et je suis toujours à la recherche des nouvelles façons d’apprendre. À ce sujet, si tu ne connais pas déjà, je te suggère la lecture du livre The first 20h de Josh Kaufman. Il n’est malheureusement pas traduit en français pour l’instant, mais j’en ai fait un petit résumé sur mon Blog Prof Alternatif (et il en existe bien d’autres version sur le Net!). Bref, je suis certaine que tu trouveras dans ce livre de nouvelles astuces!
Passe une belle journée et au plaisir! 🙂
Merci Joanie, Je ne connais pas ce livre, je vais aller voir le résumé sur ton blog parce que malheureusement mon niveau d’anglais ne me permet pas (encore!) de lire un livre théorique 😉 Merci pour ton retour sur mon article !
Stéphanie