As-tu déjà entendu parler du syndrome de manque de nature ?
Connue aussi sous le nom de « nature déficit disorder », cette prise de conscience a fait son apparition il y a un peu plus de 10 ans aux États-Unis.
C’est un journaliste américain, Richard Louv, qui a, en 2005, publié le bilan d’une étude dans un livre : Last Child in the Woods.
Il y dresse un constat : la diminution de l’exposition des enfants à la nature nuit à leur santé.
En 2008, l’Europe a elle aussi établi plusieurs conclusions qui vont dans le même sens.
Sans pour autant être cliniquement reconnu, le syndrome du manque de nature n’est pas sans conséquence.
Nous te proposons dans cet article un petit focus sur ce qui se cache exactement derrière ce concept.
Quelles en sont les causes ?
Les enjeux pour les enfants ?
Et comment peut-on y remédier ?
Les causes du syndrome de manque de nature
Urbanisation, sédentarisation et enfermement.
Avec le développement de l’urbanisme, les espaces verts se font de plus en plus rares.
Dans certaines grandes métropoles, le béton a clairement pris le dessus sur la verdure.
Pour avoir accès à un parc, tu dois parcourir des kilomètres et rien que ça, c’est décourageant, n’est-ce pas !
Par ailleurs, aujourd’hui tout est fait pour nous faire gagner un maximum de temps avec un minimum de déplacement.
Avec internet et les livraisons à domicile, faire ses courses n’a jamais été aussi facile.
Alors évidemment, nous ne disons pas que les courses représentent une super occasion d’être en contact avec la nature.
Mais au moins, en se déplaçant, on prend un minimum l’air.
Et ce n’est qu’un exemple.
Avec l’urbanisation des modes de vie, les activités enfermées entre 4 murs se multiplient.
De nombreuses études ont démontré que les jeunes générations d’aujourd’hui n’ont jamais autant été tenues à l’écart de la nature.
D’autres raisons expliquent aussi cette prise de distance.
La peur de sortir
Avec la démocratisation des médias, tout est fait aujourd’hui pour que tu sois tenu informé de la moindre actualité qui touche le monde entier.
D’un côté, c’est super évidemment !
Le problème, c’est que tout est loin d’être rose dans le monde.
Et s’il y a bien une thématique que les médias s’empressent de diffuser, c’est tout ce qui concerne les actes de violence.
D’ailleurs, on a même parfois l’impression qu’il n’y a que ça partout.
En tant que parent, c’est d’autant plus effrayant de laisser ses enfants s’exposer à de tels risques.
Alors, parfois inconsciemment, tu as tendance à privilégier les activités à la maison ou dans un endroit sécurisé par peur de ce qui pourrait arriver.
La responsabilité des écrans
C’est un des principaux fléaux directement responsables du syndrome du manque de nature.
Pourtant, les écrans n’ont pas que des points négatifs.
Utilisés à dose limitée, ils représentent même d’excellents supports d’apprentissage.
Le souci se situe plutôt au niveau du temps passé devant un écran.
À ce sujet, plusieurs organismes de santé publique et des associations de pédiatres ont émis des recommandations quant au temps d’exposition des enfants selon leur âge.
Voici les conclusions de l’Académie américaine de pédiatrie :
- Avant 18 mois, l’écran est à proscrire.
- Entre 18 et 24 mois, il peut être introduit dans la mesure où l’enfant est accompagné d’un adulte pour échanger avec lui sur ce qu’il voit.
- De 2 à 5 ans : ne pas dépasser 1 heure d’écran par jour avec un choix qualitatif des émissions choisies et un accompagnement adulte.
- Au delà de 6 ans : sans fixer de limite précise sur la durée de temps passé devant un écran, l’Académie américaine de pédiatrie donne aux parents la liberté d’établir des limites selon leur enfant. Le principal conseil concerne les temps de sommeil, de travail et d’activités physiques qui ne doivent pas être sacrifiés au profit des écrans.
Malgré tout, il n’est pas toujours évident de respecter ces limites.
Eh, oui, malgré toute la bonne volonté des parents, chacun est vite rattrapé par ses propres contraintes (emploi du temps surchargé, entretien de la maison, tâches administratives…), et la facilité de laisser les enfants vaquer à leurs loisirs virtuels est si tentante !
En plus, ça leur fait tellement plaisir !
Oui, mais ce n’est pas sans conséquence…
Les conséquences du manque de nature sur le plan physique, émotionnel, social et cognitif
Les risques physiques et émotionnels
L’obésité
C’est une des premières conséquences du manque de nature.
En effet, happé par les écrans, les enfants ont souvent la manie de beaucoup grignoter (habitude qu’ils ont d’ailleurs bien souvent copiée sur les parents 😁).
Si on associe cette mauvaise habitude au manque d’exercices physiques, on a la parfaite combinaison pour une prise de poids incontrôlée.
Par ailleurs, des études ont également conduit à penser que l’obésité et la carence en vitamine D pourraient avoir un lien.
Les troubles du comportement ou l’hyperactivité
C’est indéniable, un enfant a besoin de bouger.
Coincés entre 4 murs, son corps et son esprit sont vite frustrés.
Les enfants connaissent aussi le stress.
L’école, un choc émotionnel ou tout simplement les petits stress du quotidien peuvent souvent le submerger.
Or, à l’inverse d’un adulte, selon son âge, il n’a encore ni la maturité ni la capacité de les gérer.
Sans solution pour « s’aérer » l’esprit, les risques sont multiples : repli sur soi, agressivité, hyperactivité, etc.
La myopie
Selon un article paru en 2015 dans la revue « Nature », les problèmes de myopie connaitrait un boom ces dernières années.
Les chiffres qui suivent sont d’ailleurs assez édifiants :
- En chine, le pourcentage de personnes myopes à l’adolescence ou à l’entrée dans l’âge adulte est de 90% contre 10 à 20% il y a 60 ans.
- En Europe, 40% des 12-54 ans souffriraient de myopie alors qu’ils ne représentaient que 20 % de la population en 1970. Le chiffre a donc tout bonnement doublé !
Pour les experts, ces résultats ne peuvent pas être liés à l’unique facteur génétique.
Les modes de vie seraient donc en partie responsables de cette croissance de troubles visuels.
Plusieurs expériences ont d’ailleurs confirmé que le manque d’activité à l’extérieur pourrait avoir un lien direct avec l’évolution des chiffres cités plus haut.
Si tu veux plus de détails à ce sujet, n’hésite pas à lire cet article.
Les risques sociaux et cognitifs
L’isolement
On l’a déjà évoqué, le simple fait de rester enfermé, et surtout la relation avec les écrans entraînent par définition un éloignement physique avec les proches.
Les difficultés d’attention et de concentration
Plusieurs études sur les bienfaits de la nature ont révélé un rapport direct avec la capacité de concentration.
En effet, les conclusions ont été les suivantes : les enfants en contact régulier avec l’extérieur montrent plus de facilité à se concentrer.
Comment agir pour remédier au syndrome du manque de nature ?
Privilégier autant que possible les activités extérieures : la pyramide de la nature
L’Américaine Kelly Ballentine de « nature kids institute » a imaginé un schéma d’organisation du temps pour permettre aux enfants de renouer avec la nature.
La pyramide de la nature est organisée de la façon suivante de bas en haut :
- Chaque jour, permettre aux enfants de jouer en plein air et d’être en contact librement et simplement avec la nature (mettre les mains dans la terre, toucher et se rouler dans l’herbe,…)
- Toutes les semaines, organiser une activité près de chez soi pour explorer la nature.
- Chaque mois, soutenir la nature en programmant une sortie dans un parc naturel. Profiter d’une sortie en forêt ou à la plage pour mettre en place une opération nettoyage.
- Chaque année, durant quelques jours, s’éloigner au maximum des zones urbaines pour profiter pleinement des bienfaits du grand air.
Supprimer les freins
Si tu habites en ville, et c’est encore plus vrai si tu vis en appartement, se connecter avec la nature peut sembler utopique.
Et pourtant, un simple coin de verdure est déjà un excellent début pour permettre à tes enfants de prendre l’air (et à toi aussi par la même occasion).
Eh, oui, on a tendance à penser qu’il en faut beaucoup pour permettre à un enfant de s’amuser dehors.
Pourtant, il n’en est rien.
Un peu d’herbes, quelques arbres, de la terre…
Tout ça, c’est le paradis pour tes petites têtes blondes.
Et fais-leur confiance pour trouver un maximum d’activités nécessitant un minimum d’éléments.
D’ailleurs, c’est dans ces moments-là qu’on se rend compte à quel point l’imagination des enfants n’a pas de limites.
Un bâton de bois se transformera d’un seul geste en une épée de chevalier, une allée de cailloux devient vite un lieu de prédilection pour de belles collections, un coin de terre est une super occasion de lancer une chasse aux insectes…
Bref, la nature a aussi le don de développer la créativité de tes chérubins 😊
Saisir la moindre occasion pour prendre l’air
Si pour profiter de tous les bienfaits de la nature, une sortie dans un parc animalier ou une forêt restent évidemment la meilleure option, ce ne sont pas les seules solutions.
Tu peux tout à fait quotidiennement offrir à tes enfants leur dose d’extérieur en changeant quelques habitudes.
Par exemple, pourquoi ne pas troquer plus régulièrement la voiture contre le vélo ou la marche pour te rendre à l’école ?
Bien entendu, il faut avoir un peu de temps, mais ces quelques minutes en plein air seront bénéfiques pour les enfants comme pour toi.
Après, si ton organisation ne te permet pas de dégager du temps le matin, ou si l’école est trop loin, un petit détour en fin de journée dans un petit parc urbain est peut-être envisageable, non ?
Même si ce n’est pas systématique, les petits instants offerts à tes enfants pour se défouler peuvent déjà faire une grande différence.
Jouer librement, sans activités prédéterminées, est particulièrement formateur pour les enfants.
Ils développent durant ce moment-là de nombreuses compétences comme la créativité et l’imagination.
Faire entrer la nature dans son intérieur
Alors, on ne va pas se mentir, au printemps, en été et même en automne, sauter sur la moindre occasion de sortir est plutôt simple.
En hiver, c’est une autre histoire.
Les conditions ne sont pas toujours réunies pour offrir un moment quotidien de contact avec le monde naturel.
Dans ce cas, la solution est simple : ramener un maximum la nature à la maison pour entretenir la relation que peut avoir ton enfant avec son écosystème.
Car n’oublions pas que la nature a aussi cette capacité de créer un lien fort avec les enfants.
Ce serait dommage de rompre cette proximité pour quelques obstacles climatiques non ?
Alors, voici quelques idées d’activités nature intérieures :
- Concevoir une table d’observation de la nature
- Planter des graines de haricots ou de lentilles dans un pot
- Réaliser un herbier (à l’aide de feuilles collectées à l’occasion d’une sortie)
- Fabriquer un nichoir à oiseau maison
- Créer une maison pour hérisson
- Créer un petit terrarium pour plantes grasses
- Réaliser des dessins sur la nature
Ces activités intérieures ne permettent pas forcément un contact direct avec l’environnement extérieur.
Elles permettent toutefois de garder une connexion avec tous les éléments qui constituent la biodiversité.
Par ailleurs, on sait que les enfants sont d’un naturel très curieux et une fois le temps devenu plus clément, ils prendront encore plus de plaisir à jouer dans la nature pour « du vrai » 😉.
Quoi qu’il en soit, il est également inutile d’attendre que toutes les conditions soient réunies pour profiter de l’extérieur.
Une petite pluie, des températures un peu froides ou un vent désagréable ne doivent pas être un obstacle pour sortir et bouger.
Il suffit de bien se couvrir et de ne pas avoir peur de se salir.
D’ailleurs, savais-tu que pour un enfant, se salir dans la nature peut avoir de réels bienfaits ?
Non ?
Patience, on t’en dit plus dans un prochain article !
Source syndrome du manque de nature : http://reseauecoleetnature.org/system/files/le_syndrome_de_manque_de_nature-130925.pdf
Télécharger nos kits d’activités pour reconnecter les enfants à la nature
Pour télécharger les kits d’aventures pédagogique pour les enfants, chasses au trésor à faire dans la nature, jeux de piste en forêt, activités éducatives, c’est par ici : clique simplement sur le bouton juste en dessous pour tout recevoir gratuitement.
Qu’as-tu aimé dans cet article ou pas aimé ? On en discute dans les commentaires !
Tes idées d’améliorations et de compléments sont les bienvenues, ainsi que ton expérience et tes retours !
- Combien de fois par semaine fais-tu un sortie nature avec tes enfants ?
- Trouves-tu que tes enfants manque de nature ?
- Et toi en tant que parent manques-tu de nature ?
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Bonjour Coline et Rémy!
Tout d’abord, merci pour ce bel article. 🙂
Je suis en accord avec Mumu, il suffit de bien s’habiller pour sortir dehors durant l’hiver, même au Québec hihihi!
Dans les écoles où je travaille, les élèves sortent à l’extérieur plusieurs minutes à tous les jours… ou presque. Lorsqu’il fait trop froid (-30C) ou qu’il pleut à boire debout, les élèves du primaire restent à l’intérieur durant les récréations, à leur grande déception la plupart du temps. En général, un manque d’air frais se remarque rapidement sur le climat d’une classe. Les enfants sont plus agités et souvent moins patients les uns envers les autres.
Dans certaines écoles plus alternatives de ma région, les élèves commencent leur journée avec 30 minutes de jeux ou d’activités dirigées à l’extérieur, beau temps mauvais temps. Qu’il pleuve, qu’il grêle ou qu’il fasse -30, nous allons dehors! J’aime bien cette façon de faire. Les élèves (et les profs!) ont dépensé de l’énergie, ils ont profité des éléments de la nature et sont frais er dispos pour de nouveaux apprentissages. Le bonheur pour les profs. 🙂
Merci pour cet article !
Je suis conseillère en nutrition et je confirme ce que vous dites sur l’obésité :-). Pour faire simple, quand on grignote devant la TV, notre cerveau est captivé par les images et donc, il ne fait plus attention au sentiment de satiété. Du coup, on mange plus que nécessaire…
Et c’est impressionnant comme nos enfants peuvent développer des jeux imaginaires avec 3x rien lorsqu’ils sont dehors !
Et oui, je trouve que mes enfants ne sortent pas assez. Par exemple ma grande de 9ans à étude obligatoire à l’école pendant 3/4h/ J’aimerais tellement que ce temps soit réduit pour que les enfants puissent de dépenser, surtout lorsqu’il fait beau !
Mon mari et moi avons tous les deux grandit beaucoup à l’extérieur. Pourtant à l’âge adulte on était plutôt plan canapé. C’est à la naissance de notre fils que notre retour à la nature s’est fait en toute évidence. Donc dès qu’il a pu sortir on est toujours aller se promener 1h minimum par jour (Non travaillé). Le reste du temps on s’arrête au parc, on joue sur le balcon… Les vacances c’est toujours au grand air, à la montagne, à la campagne, à la mer… Et bientôt nous auront notre maison à la campagne avec un grand jardin. Nous ne connaissons plus une seule journée passée entièrement à la maison pour notre bonheur à tous.
merci à Coline et Rémy, qui comme toujours, font des articles au top: clair concis et rapidement lus…j’adore votre site!
longue vie à vous!
Nous, question nature on est bien loti, on a un petit jardin et on vit tout prêt de la mer et de la forêt: y a de quoi faire!
Du coup les enfants (5 et 7ans) sont assez sensibles à l’environnement et sa préservation, alors cette année on met le cap sur une nouvelle aventure: zéro déchet…
encore merci pour la mine aux trésors!!!
Bonjours , merci pour cette article . Moi je vis en milieu rural mais en appartement , meme si la nature es pas loin sa en reste pas moin difficile a certain moment de faire des sorti en pleine nature , mais sinon j’ammene mon fils tout les jour a l’ecole a pied et le recupere aussi tout les jour a pied malgres je suis d’accord sur le fait que j’ai quand meme l’impression qu’il manque de sorti ( surtout en hiver ) j’ai par ailleur moi aussi du mal a me dire qu’on va aller faire un tour dans la neige quand on sais que quand la neige tombe on se retrouve avec 1 metre de neige et quand elle font (3 semaine pour fondre) il reste encore le vergla .bref tout sa pour dire que pas facil en hivef , en ete en revanche quand il fait frais (donc vers 18h) en general on sort assez longtemps et quand on es pas a un lac . J’adore la nature mais meme si je vis pas loin elle me manque asse
cet article est très bien fait et est intéressant. En ce qui me concerne, je suis mamie d’un petit garçon de 3ans 1/2 qui adore venir chez moi. On joue beaucoup, on bricole, on ne regarde la tv que très très rarement pour ne pas dire jamais. Ma fille et moi, nous profitons de la moindre occasion pour sortir nous balader. Il y a encore beaucoup d’espaces verts par chez nous et cela est un bonheur pour ce petit garçon. … jeux, chants, découvertes de tout genre, pique nique, on passe de merveilleux moments et c’est super important.
Il est vrai que de nos jours beaucoup de parents ne prennent plus le temps de sortir avec leurs enfants et ce sous n’importe quel prétexte.
J’adore cet article.
Ce n’est pas constructif comme commentaire mais je tenais à l’écrire.
J’ai quitté la région parisienne en 2010 pour me perdre en Ardèche. Le besoin de nature, je l’ai toujours ressenti.
J’ai été une citadine bizarre qui laissait la voiture au parking. J’allais chercher mes filles à l’école et nous prenions le goûter dehors par tous les temps.
Fille aînée est aujourd’hui professeur des écoles en banlieue mais elle passe son temps libre en road trip à la première occasion
Quand à moi, je prépare mes affaires pour ma randonnée du mercredi.
Pour me permettre ce retour à la nature, j’ai repris des études. Je travaille avec des chevaux et je propose une déconnexion de reliance à la nature.
Je travaille beaucoup plus qu’avant et les animaux ont besoin de moi tous les jours mais c’est agréable.
Je n’ai pas de télévision et dans ma montagne isolée, il n’y a aucun réseau.
C’est le plein d’énergie et de nature.
Je te souhaite une belle journée
Merci pour cet article très complet ! En effet, jouer dans la nature, c’est essentiel pour le développement de l’enfant. En plus de ça, ils apprendront à jouer, s’occuper seuls et à aimer ça : c’est quand même mieux quand les enfants ne vivent pas les activités extérieures comme une punition. Le frein de l’hiver et la rigueur des températures est une mauvaise excuse : chez-nous, au Canada, les enfants vont jouer dehors dans la neige que ce soit avec les parents ou avec les écoles. Ils suffit de bien les équiper, c’est tout. Hors froid extrême, bien entendu. On n’est pas fous, on évite de les faire sortir dehors à -40 !